La Tribune de Sherbrooke

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Résultat de la transformation démographique des Cantons-de-l'Est au début du XXe siècle, La Tribune devient le 21 février 1910 le premier quotidien francophone de la région. Le journal est fondé par Jacob Nicol et Michael A. Foley. Même s'il s'agit de deux Libéraux notoires, on déclare dans le premier 
numéro que La Tribune sera une feuille indépendante* des partis politiques. On annonce aussi que le journal sera fidèle aux idées catholiques, se distinguant ainsi de certains Libéraux plus radicaux, ou «rouges». Son premier rédacteur en chef, Omer Chaput, sera d'ailleurs congédié au bout de quelques mois parce qu'on se rend compte qu'il est adepte de la franc-maçonnerie. En 1910, un abonnement annuel à La Tribune coûte 1,50 $ et l'exemplaire un cent.



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Jacob Nicol demeure propriétaire de La Tribune jusqu'en 1955, malgré son entrée en politique active dès 1921.En 1937, Jacob Nicol a fondé la station de radio CHLT, dont le LT représente «La Tribune».

En 1955, il vend La Tribune à Paul Desruisseaux et Alphée Gauthier. Télémédia achète La Tribune en 1966, pour la revendre à Jacques G. Francoeur et Paul Desmarais (Journaux Trans-Canada) en 1967.

MISE À JOUR : Vendu en mars 2015 à Capitales Médias, entreprise appartenant à l'ex-ministre libéral fédéral Martin Cauchon, en même temps que Le Soleil, Le Quotidien, Le Nouvelliste, Le Droit, et La Voix de l’Est.

MISE À JOUR II: À compter de décembre 2019, La Tribune passe entre les mains d’une coopérative d’employés pour poursuivre ses activités après la faillite de Capitales Médias.

*MISE À JOUR III, janvier 2023: De mars 2020 jusqu'en décembre 2023, le journal ne publiait des éditions papier que le samedi. Depuis le 1er janvier 2023, il n'y a plus du tout d'édition papier et La Tribune ne publie désormais que sur sa plateforme web et son application mobile. 


*Au sujet de l'utilisation du terme «indépendant», il est à noter que son utilisation est fréquente au XIXe siècle dans les textes de fondations des journaux et il ne faut pas le confondre avec «objectivité». Il était alors fréquent qu'un journal annonce qu'il allait défendre les idées libérales ou conservatrices, tout en affirmant qu'il allait demeurer indépendant des partis politiques qui partageaient la même idéologie. Mais la réalité financière des journaux de l'époque avait généralement raison de ce vœux pieux au bout de quelques années, ou plus souvent quelques mois. Les artisans du journal avaient alors le choix entre le fermer ou en faire un organe officiel ou officieux du parti.

Commentaires

  1. Je ne savais pas que tu avais un blogue! Très intéressant! J'ai passé la matinée à te lire!!!

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